mercredi 27 novembre 2013

Christiane Baumgartner

En cours,  les articles arrivant les uns après les autres...





 extraits de la présentation à la Louvière

 "Christiane Baumgartner exhorte à remettre en question le regard, à ne rien prendre au premier degré, à chercher au delà de l’image et de l’effacement du sujet." (C. de Braekeleer in catalogue de l'exposition "white noise")

"Christiane Baumgartner est une artiste dont le travail oscille entre le mouvement et l’immobilité. Elle combine deux médias d’apparence incompatibles, la gravure sur bois et la vidéo. Ses images sources proviennent le plus souvent d’images filmées par elle-même ou depuis un écran de télévision.
La vitesse, le mouvement et le passage du temps sont ses thèmes de prédilection. La notion de durée requiert pour l’artiste une signification particulière qu’elle inclut dans son processus de création. Depuis ses vues d’autoroutes, d’aéroports, lieux de déplacements incessants par excellence, elle sélectionne une image qui fera l’objet d’un traitement numérique avant un long travail de gravure. Elle opte pour des formats monumentaux qu’elle creuse en lignes horizontales durant des semaines voire des mois.

Le titre de l’exposition White Noise, ou Bruit blanc, rappelle ce phénomène caractéristique des écrans de télévision ‘enneigés’. Ces images brouillées évoquent le système binaire des lignes blanches et noires des gravures de Christiane Baumgartner, entre figuration et abstraction, à la limite de la disparition."


C'est évidemment  la présentation de sa future exposition  à la Louvière qui m'interroge,  on prend le contre pied de ce que l'on voit, alors qu'elle travaille apparemment dans l'esprit de  Frank Stella (il n'y a pas autre chose que ce que vous voyez),..
elle ferait autre chose...

je vous propose une "image constat", mais faites l'effort de la regarder autrement, ...
comme si, il était impossible d'assumer le visible...peut être est-il plus facile d'inventer le lisible...


Parfois on est subjugué par ce qui est écrit et complètement déçu par la réalisation.
Parfois c'est l'inverse, sauf que l'on risque de ne même pas se déplacer...

Ce travail me fascine parce qu'à la fois il m'irrite et me subjugue.
il m'irrite par son renoncement (à la recherche) et me subjugue par ce qu'il dégage, parce qui est mis en jeu, en fait n'importe quelle image ferait l'affaire,...
 c'est le procédé qui est intéressant:
Cela fascine le professeur et irrite le plasticien.


Elle entretien le mythe  de la "longue et pénible gravure"
et pourtant, il y a abandon des caractéristiques de la gravure sur bois souvent virtuose, aucun effet de matière voire même une pauvreté du rendu , abolition de l'émotion, pour n'évoquer que l'image (je reviens à Frank Stella) rester fidèle à l'image d'origine en réalité passée par la numérisation, ce qui semble obligatoire à partir d'une image vidéo...on ne le fait même pas exprès...

La gravure sur bois est le premier procédé occidental de la gravure pour reproduire une image, c'est un système basique tout à fait intéressant, n’interrogeant pas du tout le principe de l'estampe, mais plutôt celui d'un dessin inversé, le tirage étant on ne peut plus littéral, et à ce petit jeu la sérigraphie a supplanté la gravure.  

 GELANDE V - 2010 - 37 cm par 50 cm - imprimé sur papier japonais Musimi.




SANS SOUCI 2011  119,7cm par 61 cm - gravure sur bois - imprimée sur papier japon Koso


Ce travail de gravure sur bois, par de simples incises horizontales et ondulantes est sans doute éprouvant physiquement, elle reprend le statut du graveur reproducteur condamné a n'être qu' un simple exécutant qui illustre un concept, comme si la pratique de la technique ne devait pas influer sur l'idée, en quelque sorte l'acte de faire que l'on peut penser créatif, n'est ici qu'application, ...nostalgie de la Vera Iconica de Claude Mellan ....








il est vraisemblable que l'acte artistique se situe dans la réalisation, ce rapport au corps , au temps et à l'action que l'on a imaginé, parce que présenté  comme une règle de vie d'un "dandy travailleur", vision complètement contemporaine ou le résultat n'est que la conséquence d'une série d'action .
Pour le praticien, l'attraction se situe au niveau de l'enjeu qui s'y déroule, amplifié par les dimensions des estampes qui seront présentées à cette exposition: 

L'acte froid et descriptif de l'article de présentation se généralise et dépassionne pour atteindre une forme de raisonnable presque scientifique qui n'incite pas du tout le commun des mortel à se déplacer mais seulement les spécialistes et les inclus dans le système. Cet aspect repoussoir qui est malheureusement entretenu comme si se déplacer dans une exposition se méritait que seuls les personnes ayant un certain niveau de connaissance  y en aurait le droit. La fête doit être triste.


Sur sa matrice, elle semble incarner l' artiste  qui travaille sans affect et qui le fait parce qu'il faut le faire en suivant la règle, avec une forme d'indifférence appliquée, celle de l'ascète qui suit son chemin, ...

Le concept ce n'est pas ici la réalisation de l'estampe, mais bien l'idée de la faire.
La réalisation n'est pas que broutille, s' il faut s'y tenir...et cela peut prendre du temps.




Je n'ai pas trouvé de reproductions intéressantes de ses estampes gigantesques qui seront présentées à la Louvière,..... il semble que le support soit de l'aggloméré, mais ce n'est pas sûr.

 La taille d'épargne ne nécessite qu'un roulage d'encre ... technique employée par Damien Deroubaix dont l'approche est bien différente quoi-qu’allemande elle aussi,  il est moins conceptuel et son travail plus expressif.
L'utilisation d'un matériau pauvre ne peut pas cacher l'utilisation d'énormes presses qui la rende dépendante des imprimeurs...mais cela dit, on peut le faire à la grosse cuillère, pas "très professionnel", mais faisable. La dimension artisanale serait très sympathique dans ce cas là.


   Cette nouvelle image montre la qualité de l'incision et l'effet "Op Art" obtenu

 https://scontent-a-ams.xx.fbcdn.net/hphotos-frc1/580305_10151815149470382_1145313500_n.jpg





il semble sur la dernière reproduction qui vient d'arriver sur le net,  qu'elle improvise sur l'aspect de ses lignes ondulantes ce qui perfore un peu la rigueur du concept... le sensible pointerait...





"Elle a étudié les techniques d'impression traditionnelles au Buchkunst und Hochschule für Grafik et obtenu une maîtrise en gravure de reproduction au Royal College de Londres"

 Dernier commentaire trouvé sur le Net, qui semble confirmer l'aspect ressenti et l'état d'esprit de l'artiste.


 Vivement  février, pour aller visiter l'exposition au Centre de l'image imprimée à la Louvière, en Belgique.....me faire une véritable idée de ce travail qui joue avec l'image virtuelle.



Le 30 décembre, les informations continuent à arriver
https://fbcdn-sphotos-a-a.akamaihd.net/hphotos-ak-prn2/1490863_10151828814675382_157721265_o.jpg




https://scontent-a-ams.xx.fbcdn.net/hphotos-prn1/q71/1503967_10151828809155382_1911537200_n.jpg

Voilà une de ses gravures gigantesques 150 cm par 430 cm dimensions du papier
réalisée en 2002




mardi 19 novembre 2013

Les premiers essais de Solvanoplastie



Les premiers essais se sont réalisés sur papier Hahnemühle - 1996.

A partir d'un dessin numérique matérialisé en négatif et reporté par solvant sur une plaque de plastique. 

la douceur du rendu m'a surpris, si dans le fond je souhaitais par la gravure "humaniser le dessin numérique", j'en ai eu la preuve dès le départ! 

L'attaque du plastique par le solvant donne un rendu entre l'eau forte et la pointe sèche...
beaucoup moins solide que le métal pour le premier tirage, tout reste relativement stable par la suite.

 





Le potentiel du transfert, je ne l'ai toujours pas cerné.
 Il devient acte de gravure et non de monotype.
 Les modifications qui apparaissent entre lui et le "fichier numérique primordial" donnent naissance à une matrice qui est loin d'être une  jumelle ... et l'apparition du"blanc retrouvé" comme avec les Tours de la XIXème sourate, mais d'une autre manière...m'ont convaincu de l'intérêt de la recherche.

Les formats sont encore modestes approximativement 70 cm de haut...
et l'utilisation du trichloréthylène bientôt remplacé par le perchloroéthylène, ne rendait pas encore aisée le transfert en raison de l'odeur,de la toxicité du procédé et de la difficulté de retirer le tirage sur papier transféré très adhérent au plastique.

Ce qui me réjouissait particulièrement c'était l'abandon du dessin autographique, enfin apparaît une image comme un concept, mais je reviendrais sur la définition de l'image...si on la défini comme reflet du réel... ici on en est loin et ce n'est pas le propos...







dimanche 17 novembre 2013

Les "Aivïl 29ICo Reloaded" - 17 novembre 2013



J'entreprends d'imprimer les 4 matrices négatives. Elles ont été réalisées par report de tirage de la matrice principale à différents moments de sa réalisation, si l'on admet que le transfert est aléatoire, et qu'elles ont été retravaillées, cela fait 4 matrices  la fois similaires et différentes.






                           impression de la 2ème matrice négative





Ici c'est la 3ème qui se superpose à la 2ème par encrage aléatoire,
 juste penser au bleu et au rose et orangé






























Le rôle du filtre polarisant pour atténuer les brillances et révéler les couleurs






















Bien sûr on devine la matrice mère à travers les réserves blanches
et par transparence, il se passe déjà des choses....










lundi 4 novembre 2013

Grupo Corpo

Une compagnie de danse brésilienne que je rêve de voir venir à Rouen, 

http://youtu.be/k5H4HhB2RwE

La compagnie évolue en 2005 en se rapprochant de l'esprit de Wim Van de keybus

http://youtu.be/84MlvAffIe8