samedi 28 septembre 2013

"Vera Iconica" révélations photosensibles


Le préfixe « photo- » (φωτoς, photos : lumière, clarté) — qui procède de la lumière, qui utilise la lumière


Faire une estampe comme une tentative de reconstitution de l'image, 
à la fois celle que l'on a faite mais aussi celle qui est en nous, celle que l'on cherche à travers l'autre qui fait passer celle que l'on a faite pour insuffisante ou simplement approchante.
Aller chercher l'autre en jouant avec la translucidité et l'épaisseur du support, comme si ce qui se passait se situait à l'intérieur, au sens propre comme au sens figuré et on est bien là dans une tentative de reconstitution de l'image, ...


à travers la peau sous l'action du soleil cet été ... cette "achéiropoïésie" qui me hante






Première tentative
















2ème tentative







Le processus est inversé














3ème tentative  






C'est la première estampe de la série












4ème tentative









Ces estampes imprimées en multi passages avec plusieurs matrices, font un mètre de haut par soixante 63 cm de large, elles sont imprimées sur papier Wenzhou, sauf la dernière sur un papier japon un peu plus épais.







dimanche 22 septembre 2013

Neuvième étude de "A l'Aïvil 29ICo Reloaded"



Toujours "A l'Aïvil 29Ic reloaded.



ici c'est la première impression d'une nouvelle matrice venue compléter les anciennes.
ayant retravaillé la matrice première, j'ai transféré l'empreinte fraiche de cette dernière et reportée sur une plaque de plastique. Après une semaine de séchage, j'ai posé un papier vierge sur le plastique et passer du solvant.

Ce solvant a attaqué à l'endroit ou il n'y avait pas d'encre et transformé les surfaces encrées en surface brillantes et lisses, donnant un négatif de la matrice première.
Enfin plus ou moins, mais suffisamment pour entrer en dialogue avec les anciennes. 



Ici j'imprime cette dernière matrice après un passage de la matrice première


La deuxième empreinte n'est pas encore faite, mais on voit l'ensemble par transparence, on voit l'empreinte virtuelle






Le papier est mouillé, le moment est délicat, il y a risque de déchirure le papier est toujours de 30gr/m2







L'impression a eu lieu, 
le papier est traversé par les encres bleues et vertes du deuxième passage, et devient plus opaque l'eau étant partie au trois quart















Décoller le papier de la matrice, autre moment délicat car il n'y a que deux passages et l'encre ne sert pas encore d'armature, pour le troisième passage cela devrait poser moins de problème.


















Le tirage est posé sur la matrice

C'est pas mal parti, il fauta attendre un séchage d'une bonne semaine pour reprendre.








Séchage







mercredi 11 septembre 2013

Ces artistes qui me font regarder autrement

Robert Rauschenberg (1925-2008) 




Si Rauschenberg a très tôt utilisé l'image, il s'agissait essentiellement de transferts introduits dans un travail de peintre et de sculpteur ou plutôt d'assembleur... être dans l'actualité de l'époque celle des "Nouveaux Réalistes" des années soixante et de "Fluxus",tout en restant  comme son compère Jasper Johns en quelque sorte dans l'entre deux... entre Pop Art et Expressionnisme abstrait.

Tous les deux sont parmi les premiers artistes à sortir de l'université et à montrer la voie de l'art  institutionnel défendu comme une thèse, défendu par des professeurs, mais si certains ont fait le pas vers l'intelligible l'art minimal, eux encore une fois restent dans l'entre deux, le ressenti n'a pas totalement disparu.

C'est au zénith de sa célébrité, que l'empreinte prendra davantage d'importance  chez cet artiste qui n'avait donc plus rien à prouver,  cette magnifique œuvre fait partie d'une série, imprimée sur tissu :





Robert rauschenberg 1925 2008
série hoarfrost, 1974 
-transfert sur tissus, carton et collage signé et daté 74 en bas...

  (pour être plus précis les empreintes ne sont pas imprimées mais transférées c'est à dire que l'artiste prend des images qui sont sur un support et sous l'action d'un solvant transfère l'image sur un autre support, ce qui fait une œuvre unique on ne transfert qu'une fois. 
Ici c'est l'aspect diaphane de l'image que je trouve fascinant parce qu'elle se fond avec le support, c'est ce que j'essaye d'atteindre dans mes empreintes sur papier de manière à obtenir une image objet ou l'encre et le support ne font qu'un.
Mais pas question de faire des œuvres uniques comme un geste de démiurge, mais de les répéter comme un champ exploratoire, mes transferts étant gravés sur une matrice, ils peuvent être reproduits autrement, je reste malgré tout graveur.)
NB: la solvanoplastie permet de faire des transferts directement gravés sur le support...














Nancy Spero (1926 - 2009)









L'oeuvre la  plus époustouflante que j'ai vue après Hokusaï et Tom phillips est sans doute celle Nancy Spero "AZUR" 1997 2002  somptueuse libérée et là elle joue avec les procédés et donne un sens si profond à son travail à près de 80 ans, depuis que je l'ai vu en 2007, je n'ai d'autres ambitions que de lui répondre 
et j'espère que, comme le disait Hokusaï "A 80 ans, j’aurai fait quelques progrès...

malheureusement présentée derrière des verres ...................













































tout compte fait c'est une série d'autoportraits..........




Le transfert d'une image c'est cet apport du réel dans la fiction d'une oeuvre, 

Cet aspect littéral qui relie la réalisation au présent de son "effectuation", est devenu un dogme dans l'art contemporain, ce qui conduit à l'abandon total d'une véritable recherche sur la matière qui est pourtant le constituant de toutes choses, mais le fait de la réinventer par ces recherches deviendrait démiurgique et donc romantique, l'imaginaire à l'heure actuelle n'est intéressant que s'il appartient au passé et devient ainsi une nouvelle forme d'uchronie   ...........   çà y est cette idée est accaparée par les décideurs de l'art contemporain... Alain Bublex est devenu un artiste pratiquant l'Uchronie  ce week end au Palais de Tokyo pour les 50 ans de France Culture  ............. 
 j'adore les relectures c'est ce qui rend la vie tellement plus palpitante.






samedi 7 septembre 2013

Retour de "A l'Aïvil 29 IC Reloaded" petit aperçu des impressions



J'ai repris cet été les grands formats de "à L'Aïvil 29IC Reloaded" en retravaillant les 3 matrices qui sont utilisées pour les épreuves





              Sur la table lumineuse afin d'ajuster la matrice et l'estampe pour un nouveau passage





 




 

Deux impressions différentes viennent d'être réalisées les estampes sont encore sur la matrice, les encres ont traversé le papier, et ce sont les premiers états qui sont perceptibles.
c'est finalement une manière de garder en mémoire l'origine de la mise en œuvre.








Impression réalisée, l'estampe est dégagée de la matrice puis retournée, l'instant magique














Détails d'une épreuve

















Nettoyage de la matrice









lundi 2 septembre 2013

"Vera Iconica" avant l'aspect photosensible


Quelques estampes modifiées

































Il ne s'agit sans doute plus d'une gravure au sens classique du terme, mais d'une forme de picturalité par impressions successives sur papier...
Peut-on parler de picturalité sans la trace de pinceau?

Certains photographes revendiquent d'être peintres...

Il me reste à faire réapparaitre ce qui y est dissimulé...
la photosensibilité du travail: Entrer à l'intérieur de l'estampe.





.............. 






"la croisée des chemins"

il s'agit d'un état maintenant disparu, je n'aurais jamais dû réimprimer à nouveau
Si l'aspect photosensible que je vais présenter un peu plus tard sera sans doute plus intéressant, l'aspect "cutané" lui, était au top à ce moment....