jeudi 27 septembre 2012

Woven Hand vient demain soir au 106


Parce que David Eugene Edward est sans doute le chanteur que je trouve le plus fascinant depuis une quinzaine d'années.
Après les 16Horsepower il fonde un nouveau groupe Woven hand. Je ne saurais qualifier sa musique sans la réduire je dirait qu'il essaye d'être et non de paraître comme tellement d'autres.
La complicité de ses partenaires, même si le batteur d'origine n'est plus avec lui.

C'est au moins son quatrième passage dans la région.

Entre répulsion et attraction, entre introversion et explosion, ce concert risque d'être encore plus "émotionnant" que les "Others live" qui sont passés ce printemps.

Ses vidéos sur You Tube sont innombrables
J'ai choisi cette interprétation de Deerskin Doll au "Rockpalast" en 2008

lundi 24 septembre 2012

La toute première dans tous ses états

Mes premiers essais de gravure dite "en taille douce":

D'abord à la pointe sèche où il s'agit de graver la plaque de cuivre avec une pointe d'acier:
c'est le premier état.
le premier état n'étant pas assez précis, je me suis tourné vers l'eau forte:
on pose un vernis tendre sur la surface de la plaque et toujours à la pointe on raye ce vernis qui laisse apparaitre le cuivre.
On met la plaque dans de l'eau forte c'est à dire de l'acide nitrique et les traits réalisés à la pointe sont creusés par le mordant au temps que l'on souhaite.



                                                                                      
                                                                                                   vous pouvez cliquer sur l'image


 Pour voir ce que l'on a obtenu, on fait des états (état du travail en train de se faire)
On imprime, ici avec de l'encre noire qui vient se loger dans le fond des tailles, en essuyant la plaque de cuivre gravée, les blancs sont les parties lisses de cette matrice.
Et ainsi j'en avais fait 24.

"les 24 états"

Quand vous serez sur la page en cliquant sur exit, pour pourrez voir mes premières gravures. 

mercredi 19 septembre 2012

Ce genre de groupe que l'on découvre quand il n'existe plus


Slowdive 1993


J'ai découvert ce groupe canadien par hasard, grâce à une reprise réalisée par une autre formation hollandaise, elle: The Gathering



"Machine Gun"





The Gathering, je l'ai découvert alors que Anneke Van Giesbergen les avaient déjà quitté 
Ce genre de groupe est inaudible en France alors qu'il vient régulièrement à Paris 
Qu'est ce qui lui a manqué, certaines vidéos sur You Tube sont pourtant très bien enregistrées, certes ce n'est pas de l'avant garde, peut être trop romantique
mais la qualité de la voix de la chanteuse peut être trop professionnelle...

Petit hommage à cette période

Essayer d'écouter le morceau jusqu'au bout, la chanson est évolutive et toute en simplicité





"Waking Hours"

mardi 18 septembre 2012

PEREGRINAR "reloaded"




PEREGRINAR vingt ans après.




Je  présente  cette série à Hildesheim en Basse Saxe près de Hanovre tout le mois de novembre2012



Je mettrais bientôt en ligne, la nomenclature de chacune des 16 estampes à la manière d'une bibliothèque qui répertorie son patrimoine. Elle e a été conçue autour de l'idée de palimpseste.



Voici le projet de départ.


                                                                                                              





Vous pouvez consulter l'ensemble des travaux ci-dessous







C'est la gravure réalisée spécialement pour la réalisation des affiches qui ont annoncé les principales expositions entre Rouen et Lugo en Galice........presque jusqu'à Santiago.












lundi 10 septembre 2012

Une croisée des chemins ... une co-naissance








Un ami m'a proposé d'exposer dans l'église St Vivien à Rouen,  juste pour le 16 septembre 2012.

Je me suis demandé comment faire apparaitre des images dans un espace aussi riche en éléments iconographiques.
C'est en découvrant le chemin de croix, peint à même le mur dans des formes circulaires, que m'est venu l'idée d'aborder la figure humaine ou plus exactement l'empreinte de l'image d'une figure humaine.
En effet la matité de la couleur des stations encore visibles donnait une densité à l'image, similaire à l'estampe.






 Réaliser des VERA-ICONA de l'image fixe à l'image (é)mouvante

Au cours du chemin de croix dans sa forme traditionnelle, se trouve la station 6  dite de "Ste véronique" qui donne "Vera Icona" dans l'imaginaire populaire.
Cette femme propose son voile au Christ  pour qu'il s’essuie le visage; il lui rend ainsi l'empreinte de ce visage.
Véronique est désormais la patronne des gens de l'image, de l'image imprimée, de l'image révélée. La première empreinte dans l'occident chrétien serait t'elle celle d'un visage?








Image ou icône: étymologiquement,  il s'agit de la représentation d'un visage


L'image: imago: portrait de l'ancêtre en  latin

Icona en grec: figure religieuse.

je me souviens,..... quoi de plus fugitif que l'apparition d'un visage..... soit, il est saisi sur le vif,...... soit, il est reconstitué par le souvenir,....... parce que dans le fond, c'est ce que l'on a vu, ce que l'on a senti est devenu du passé et donc un souvenir, la représentation du visage n'est jamais une représentation du présent même si elle a une véritable présence.






De l'image révélée à l'image imprimée.

Quand je pratique  la photographie, le sujet m'échappe, il me propose, je suis à l'écoute, disponible, mais les résultats sont à dompter, à apprivoiser,....
je me sens dans une Achéiropoïésie, étymologiquement des " images non faites de la main de l'homme" puisque selon les byzantins qui en ont inventé le concept c'est Dieu qui dicte, c'est l'origine de l'icône. Mais ici c'est le hasard, le désir quand il est plus fort que la raison, quand le résultat obtenu n'est pas voulu, comme si l'image achéiropoïète émergeait d'un interdit, de l'aspect enfoui des choses, ce qui en fait une sorte de révélation, elle aussi à dé- couvrir... je reviens à l'archéologie de l'image.




Comment agir sur cette saisie d'une  réalité ainsi obtenue ?

J'ai mis au point un procédé empirique que j'appelle "solvanoplastie", qui me permet d'obtenir littéralement une empreinte de l'image, et en terme d'estampe une empreinte gravée.
 Contrairement à l'image numérique elle possède un degré d'imperfection, de perte d'informations, d'écart avec le réel. comme un vieillissement accéléré. 
Dès le départ je suis dans la reconstitution...





Entre la rétention et la révélation. 

On parle de révéler une image quand on développe une photographie, en quête d'une forme de perfection la technique doit disparaitre.

Avec le transfert, puis la combinaison des matrices ainsi obtenues, je tente une autre révélation, obtenir un résultat pas complètement en phase, où il va se passer quelque chose qui se situe dans l'entre deux,............ une frustration qui se combinerait à une jubilation.


Dès le départ les photographies sont manipulées.

Je les travaille sur ordinateur soit pour renforcer l'idée d' héliographie, celle du point carré, du grain; soit je décompose les couleurs et je fabrique une série de matrices que je vais combiner en les imprimant par superposition, jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose.

 Entre maladresse et maitrise, troublante, décalée, imparfaite, non clinique, une complexité qui devient la motivation malgré moi.









Du constat à l'invention

Une empreinte est emprunte de doute, il n'y a rien de sûr, rien d'affirmatif, juste une recherche d'émotion entre l'image et la matière avec un médium qui se fond au support.
Ce support si fin que l'encre dont elle est imprégnée s'y substitue.
 La translucidité de l'estampe devient l'enjeu.

Par cette action, la matérialité: l'estampe n'est plus seulement une image, elle devient tangible elle prend corps et devient objet.
Un objet ténu, fragile. dans l'église St Vivien elle flottera.

Je propose une variation de lectures dans cette présentation, les estampes pourront déambuler à la recherche d'un éclairage, d'une atmosphère, d'une harmonie de couleurs, d'un rapport à l'architecture, à un tableau de l'église, à un point de vue....

Je me suis inspiré de thèmes de l'iconographie chrétienne, transposés librement que l'on peut voir ou ne pas voir, je suis un peu comme Hussein Chalayan le styliste Crétois, j'ai besoin de me raconter des histoires.


Je remercie :

Estelle, Julie, Victoria, Robin et  ma fille Thaïs 
 ainsi  que les " fugitives passantes grenadines ".









Estampes sous les ventilateurs






 Avant l'accrochage à l'église St Vivien


Je pense retravailler ces estampes en dissimulant davantage les visages avec les fonds

Une vidéo sera nécessaire pour présenter la trans-lucidité des estampes