Geta Bratescu |
Ce blog remplace "estampactuluc" et reprend l'actualité de mes recherches dans l'estampe gravée, ainsi que tout ce qui peut l'accompagner, ... musique, ...artistes, ...histoire des arts, ...danse,...expositions...
jeudi 30 août 2012
lundi 27 août 2012
Encore un peu de musique
Cette fois, il s'agit du groupe danois Valravn, une musique qui est parfaitement en phase avec mon travail du moment.
jeudi 23 août 2012
Un peu de musique
Coup de coeur de cette fin d'hiver, encore un groupe que je découvre en retard alors que je fus infecté pendant cette période par cette chanteuse maintenant évaporée Lana del Rey
il s'agit du groupe Austra
l'intensité musicale qu'elles réalisent ensemble me donne des ailes...
mercredi 22 août 2012
Quelques images d'atelier
Avant d'écrire quelques mots sur un nouveau travail
que j'entreprends depuis un mois et demi,
quelques images de la "fabrique"
les matrices se constituent
Les traces...
Les deux correspondantes de mes filles Thaïs et Zoé:
Robyn et Rhiannon, se sont initiées à l'impression
La gravure se distingue quand le soleil passe au travers de la matrice, on peut deviner l'intensité de la morsure du solvant dans le plastique;
cela ressemble beaucoup, quand on regarde au compte fil, aux morsures de l'eau forte au sucre.
Je mettrais deux images pour montrer cette étonnante similitude.
cela ressemble beaucoup, quand on regarde au compte fil, aux morsures de l'eau forte au sucre.
Je mettrais deux images pour montrer cette étonnante similitude.
L'empreinte bien d'être réalisée, on va au travers du papier
Les premiers tirages sèchent grâce au ventilateur qui les balance doucement
Première réalisation avec éclairage avant, puis éclairage arrière
Le travail continue
lundi 20 août 2012
L'alégorie Sacrée
Giovanni Bellini (1425 - 1516)
" Allégorie sacrée" réalisée au début du XVIème siècle
C'est un tableau qui me suit depuis mon adolescence, qui disparait et réapparait à différents moments de ma vie.
Au
départ j'étais fasciné par le paysage et je détestais les personnages
que je trouvais artificiels, ainsi que la perspective qui semblait
apparaitre comme "un cheveu sur la soupe".
Maintenant c'est cette
"artificialité" ou "l'artialisation" merveilleuse expression
inventée par Alain Roger qui oriente ma nouvelle lecture de l’œuvre.
Et puis il y a ce non titre, sans doute attribué bien plus tard par déduction, par souci de classement mais qui renforce le mystère, une belle "œuvre inutile", quand un artiste contraint par les règles de son époque s'échappe grâce à l’ambiguïté de sa complexité tranquille, apparente inorganisation, loin des canons de ses condisciples.
Pourtant déjà un maniérisme pointe, au sens d'inventer, d'échapper à la réalité qui obsédait également Albrecht Dürer.
Il est âgé à cette époque , entre maitrise et achéïropoiésis...
Contemporain de Leonardo da Vinci au fait de son art, il est encore dans le "monde Enchevêtré" tel que nous le présente Philippe Descola dans son système des "quatre ontologies".
Pour les occidentaux contemporains, il est archaïque par rapport à la Renaissance, loin de l'art comme "una cosa mentale" credo des artistes conceptuels, et pourtant pas si sûr,...
Ici s’immisce le doute, l'incertitude et le trouble et en même temps une approche du sublime, quelque chose qui anime mon désir de faire, loin nos contingences artistiques actuelles pas si libres que çà dans la république de l' autocensure et de ses conséquences.
dimanche 19 août 2012
ma première collection
La découverte de la gravure a été insidieuse, c'est sans doute à
travers les timbres, mais pas n'importe quels timbres, les timbres
gravés:
Je collectionnais les graveurs et Cottet était un de mes préférés, avec Gandon ou Pheulpin, mais ici je trouvais la cathédrale de Rouen pas terrible en rose et la composition et le tracé un peu maladroits.
Quand on regarde cette gravure, on comprend tout de suite que Cottet a été bien plus inspiré , pour moi c'est un de mes plus beau timbre, la couleur, le graphisme et l'encadrement que l'on retrouve sur mes Armoz
Decaris était célèbre pour ses scènes historique avec St Louis, Philippe auguste, etc. dans une certaine mesure, il m'aura conforté dans ce désir de représenter le passé.
J'étais moins séduit dans son rendu de l'architecture parce qu'il simplifiait trop à mon goût et tout semblait être transformé.
maintenant, je reconnais que c'était lui qui avait du style et que son travail n'était pas l' imitation d'une modèle, mais une véritable création.
Lorsque j'avais été invité à l'exposition des Peintres Graveurs à Paris en 1985, il y avait dans un coin un vieil homme plié en deux très maigre un peu à part, c'était lui. il était de Sotteville lès Rouen...
Ma petite préférée parce que je l'ai achetée quand elle est sortie, en trois couleurs. certes le travail est un peu hésitant, les couleurs sont un peu approximatives, mais la complexité de cette cathédrale, le degré d'abstraction...
Ce qui m'a tout de suite fasciné, c'est le rendu de la profondeur de la fenêtre et l'ombre portée de la grille, rien qu'au trait, c'est sans doute là que j'ai compris le potentiel de la gravure.
Je collectionnais les graveurs et Cottet était un de mes préférés, avec Gandon ou Pheulpin, mais ici je trouvais la cathédrale de Rouen pas terrible en rose et la composition et le tracé un peu maladroits.
Quand on regarde cette gravure, on comprend tout de suite que Cottet a été bien plus inspiré , pour moi c'est un de mes plus beau timbre, la couleur, le graphisme et l'encadrement que l'on retrouve sur mes Armoz
Decaris était célèbre pour ses scènes historique avec St Louis, Philippe auguste, etc. dans une certaine mesure, il m'aura conforté dans ce désir de représenter le passé.
J'étais moins séduit dans son rendu de l'architecture parce qu'il simplifiait trop à mon goût et tout semblait être transformé.
maintenant, je reconnais que c'était lui qui avait du style et que son travail n'était pas l' imitation d'une modèle, mais une véritable création.
Lorsque j'avais été invité à l'exposition des Peintres Graveurs à Paris en 1985, il y avait dans un coin un vieil homme plié en deux très maigre un peu à part, c'était lui. il était de Sotteville lès Rouen...
Ma petite préférée parce que je l'ai achetée quand elle est sortie, en trois couleurs. certes le travail est un peu hésitant, les couleurs sont un peu approximatives, mais la complexité de cette cathédrale, le degré d'abstraction...
Ce qui m'a tout de suite fasciné, c'est le rendu de la profondeur de la fenêtre et l'ombre portée de la grille, rien qu'au trait, c'est sans doute là que j'ai compris le potentiel de la gravure.
Le 11 juillet 2012, quelques ALARDIUP Reloaded
Pour la 1ère biennale "Fig" de Bilbao, j'approfondis certaines estampes présentées à la chapelle St Julien qui me semblaient un peu faibles. Mais cela se révèle assez difficile, le mélange des couleurs par superposition a tendance à développer la valeur plutôt que la teinte, créant une atmosphère certes mais qui vire trop au monochrome. faut t'il attendre le séchage complet. Arrêter les empreintes sur plusieurs semaines pour que le recouvrement soit plus efficace.
les matrices cassent, tout au long du travail notamment des "chevets", j'ai eu tendance à le dissimuler. maintenant ces cassures intègrent l'empreinte, par un travail de couleur spécifique, dans les prochains tirages elles seront visibles. elles accentuent la présence de la matrice, que l'on a tendance à oublier au profit de l'image. Cette petite scorie pour penser autrement.
Sur le site si vous cliquez dans la série ALARDIUP 2010 2012 sur "à l'ombre d'elle même" la 14ème.
j'ai fait apparaitre son évolution jusqu'à maintenant.
"A l'Ombre d'Elle Même" |
Le 17 juin l'armoz 93 évolue
matrice 1 tirage brut |
matrice 1 et matrice 2 superposition |
- matrice 1 et matrice 2 se superposant en bleu,
- impression de la matrice 3 issue du transfert d'un tirage de la matrice 2 aléatoire ici encré en blanc
- Nouvelle empreinte de la matrice 2 encrée en dégradé du jaune rouge bleu par-dessus l'encrage blanc préalable sans attendre qu'il ne sèche.
- travail en cours je dispose ainsi de plusieurs impressions de ce fichier que j'arrête à des étapes différentes "pour voir"
- Il y a toujours chez moi le conflit entre le tirage constat et celui archéologique des superpositions multiples afin d'obtenir autre chose, quelque chose à deviner ou a reconstituer.
- Je ne me souviens plus de l'auteur qui comparait une ruine antique à une ruine gothique , en observant que la ruine antique permettait sa reconstitution dans la mémoire du spectateur, alors la gothique mettait en jeu l'imagination de ce même spectateur.
Le 24 juin ...l'Aïvil 316
1er passage impression en encrant avec plusieurs couleurs en bande
il s'agissait d'apporter une proposition aux bandes verticales gravées,
pour obtenir un aspect tissé
pour obtenir un aspect tissé
2ème
passage, le tirage est réalisé mais la feuille n'est pas encore retirée
de la matrice. J'attends quelques minutes, histoire que le papier ne se
déchire pas, car à 30 gr/m2, il est très fragile mouillé.
Vous remarquerez que le papier est tellement fin, que l'empreinte se distingue à travers lui.
Elle est à l'envers par rapport à l'image du dessus.
Après plusieurs passages, le papier se solidifie quand les encres se superposent passage après passage.
Le 5 juin ...deux nouveaux débutent
Les chevets continuent, avec l'idée de montrer des états, mais à l'envers.
Ici les états ne sont pas l'évolution d'une matrice
que l'on imprime au fur et à mesure qu'elle est travaillée
mais les passages de matrices différentes dont les tirages se superposent peu à peu
L'impression jaune et rouge à gauche deux passages un jaune puis un rouge
Sur le tirage central, apparition d'une matrice blanche.
Bien sûr cela n'empêche pas de retravailler les différentes matrices pour renforcer notamment l'aspect graphique.
Quand l'impression devient picturale
Bonjour,
Histoire d'inaugurer le blog, une image du travail en cours le 25 mai 2012.
Je continue le travail sur les "chevets" qui ne sont pas encore achevés, cela fait déjà un an que je suis dessus.
Je
reprend les "tours de l'hommage" dont certaines avaient été présentées à
"COREElation" en 2007 à l'hôtel du département à Rouen et à Gwangju en
Corée du Sud l'année suivante.
Et enfin un morceau du "pentaptyque" 65 8 316, initié en avril dernier.
Tous
ces travaux, sont élaborés par un travail de superposition de matrices
identiques, similaires, complémentaires ou différentes dont j'afficherai
bientôt les photos ainsi que les étapes d'impression.
Cela nécessite une mise en scène qui n'est pas aisée à réaliser.
Atteindre
un "fait pictural" est pour moi actuellement une manière de
matérialiser mes projets numériques. C'est une manière de me mettre du
côté des Rubinistes dans la guerre à la fin du XVIIème siècle avec les
poussinistes au sujet du dessin et de la couleur. Il pourrait y avoir
une sorte de consensus puisque je part de matrices gravées donc ici aux
points qui prennent une sorte d'épaisseur, de transparence avec l'encre.
Comme la peinture j'utilise l'encre blanche pour apporter des lumières reflets et celle du papier pour donner de la transparence de la luminosité. Après avoir fait l'un ou l'autre, je cherche à combiner les deux.
les 5 chevets le 25 mai 2012
En retravaillant les matrices, je cherche à différencier chacune des estampes, en superposant les encrages.
le
travail s'avère de plus en plus complexe, d'abord parce que les
estampes sont de moins en moins translucides et il devient difficile de
les juxtaposer et parce que le choix de la densité de l'encre entre
transparence et opacité se confrontant à celle déjà présente, se révèle
parfois inopérant.
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