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lundi 27 janvier 2014

Yann Legrand


Très beau travail, émouvant parce qu'il me rappelle le travail de Marc Jurt



                                                                       Arbre de vie

jeudi 26 décembre 2013

Katharina Grosse

Lors de notre visite du musée d'art contemporain  DE PONT à Tilburg,
 quelques peintures très graphiques, bien stimulantes. 
L'artiste est Allemande et travaille à Berlin















 "Sans Titre" 2009 acrylique sur toile diamètre 1m40








"sans titre" 2010 acrylique sur toile  249cm par 208 cm



 

mercredi 27 novembre 2013

Christiane Baumgartner

En cours,  les articles arrivant les uns après les autres...





 extraits de la présentation à la Louvière

 "Christiane Baumgartner exhorte à remettre en question le regard, à ne rien prendre au premier degré, à chercher au delà de l’image et de l’effacement du sujet." (C. de Braekeleer in catalogue de l'exposition "white noise")

"Christiane Baumgartner est une artiste dont le travail oscille entre le mouvement et l’immobilité. Elle combine deux médias d’apparence incompatibles, la gravure sur bois et la vidéo. Ses images sources proviennent le plus souvent d’images filmées par elle-même ou depuis un écran de télévision.
La vitesse, le mouvement et le passage du temps sont ses thèmes de prédilection. La notion de durée requiert pour l’artiste une signification particulière qu’elle inclut dans son processus de création. Depuis ses vues d’autoroutes, d’aéroports, lieux de déplacements incessants par excellence, elle sélectionne une image qui fera l’objet d’un traitement numérique avant un long travail de gravure. Elle opte pour des formats monumentaux qu’elle creuse en lignes horizontales durant des semaines voire des mois.

Le titre de l’exposition White Noise, ou Bruit blanc, rappelle ce phénomène caractéristique des écrans de télévision ‘enneigés’. Ces images brouillées évoquent le système binaire des lignes blanches et noires des gravures de Christiane Baumgartner, entre figuration et abstraction, à la limite de la disparition."


C'est évidemment  la présentation de sa future exposition  à la Louvière qui m'interroge,  on prend le contre pied de ce que l'on voit, alors qu'elle travaille apparemment dans l'esprit de  Frank Stella (il n'y a pas autre chose que ce que vous voyez),..
elle ferait autre chose...

je vous propose une "image constat", mais faites l'effort de la regarder autrement, ...
comme si, il était impossible d'assumer le visible...peut être est-il plus facile d'inventer le lisible...


Parfois on est subjugué par ce qui est écrit et complètement déçu par la réalisation.
Parfois c'est l'inverse, sauf que l'on risque de ne même pas se déplacer...

Ce travail me fascine parce qu'à la fois il m'irrite et me subjugue.
il m'irrite par son renoncement (à la recherche) et me subjugue par ce qu'il dégage, parce qui est mis en jeu, en fait n'importe quelle image ferait l'affaire,...
 c'est le procédé qui est intéressant:
Cela fascine le professeur et irrite le plasticien.


Elle entretien le mythe  de la "longue et pénible gravure"
et pourtant, il y a abandon des caractéristiques de la gravure sur bois souvent virtuose, aucun effet de matière voire même une pauvreté du rendu , abolition de l'émotion, pour n'évoquer que l'image (je reviens à Frank Stella) rester fidèle à l'image d'origine en réalité passée par la numérisation, ce qui semble obligatoire à partir d'une image vidéo...on ne le fait même pas exprès...

La gravure sur bois est le premier procédé occidental de la gravure pour reproduire une image, c'est un système basique tout à fait intéressant, n’interrogeant pas du tout le principe de l'estampe, mais plutôt celui d'un dessin inversé, le tirage étant on ne peut plus littéral, et à ce petit jeu la sérigraphie a supplanté la gravure.  

 GELANDE V - 2010 - 37 cm par 50 cm - imprimé sur papier japonais Musimi.




SANS SOUCI 2011  119,7cm par 61 cm - gravure sur bois - imprimée sur papier japon Koso


Ce travail de gravure sur bois, par de simples incises horizontales et ondulantes est sans doute éprouvant physiquement, elle reprend le statut du graveur reproducteur condamné a n'être qu' un simple exécutant qui illustre un concept, comme si la pratique de la technique ne devait pas influer sur l'idée, en quelque sorte l'acte de faire que l'on peut penser créatif, n'est ici qu'application, ...nostalgie de la Vera Iconica de Claude Mellan ....








il est vraisemblable que l'acte artistique se situe dans la réalisation, ce rapport au corps , au temps et à l'action que l'on a imaginé, parce que présenté  comme une règle de vie d'un "dandy travailleur", vision complètement contemporaine ou le résultat n'est que la conséquence d'une série d'action .
Pour le praticien, l'attraction se situe au niveau de l'enjeu qui s'y déroule, amplifié par les dimensions des estampes qui seront présentées à cette exposition: 

L'acte froid et descriptif de l'article de présentation se généralise et dépassionne pour atteindre une forme de raisonnable presque scientifique qui n'incite pas du tout le commun des mortel à se déplacer mais seulement les spécialistes et les inclus dans le système. Cet aspect repoussoir qui est malheureusement entretenu comme si se déplacer dans une exposition se méritait que seuls les personnes ayant un certain niveau de connaissance  y en aurait le droit. La fête doit être triste.


Sur sa matrice, elle semble incarner l' artiste  qui travaille sans affect et qui le fait parce qu'il faut le faire en suivant la règle, avec une forme d'indifférence appliquée, celle de l'ascète qui suit son chemin, ...

Le concept ce n'est pas ici la réalisation de l'estampe, mais bien l'idée de la faire.
La réalisation n'est pas que broutille, s' il faut s'y tenir...et cela peut prendre du temps.




Je n'ai pas trouvé de reproductions intéressantes de ses estampes gigantesques qui seront présentées à la Louvière,..... il semble que le support soit de l'aggloméré, mais ce n'est pas sûr.

 La taille d'épargne ne nécessite qu'un roulage d'encre ... technique employée par Damien Deroubaix dont l'approche est bien différente quoi-qu’allemande elle aussi,  il est moins conceptuel et son travail plus expressif.
L'utilisation d'un matériau pauvre ne peut pas cacher l'utilisation d'énormes presses qui la rende dépendante des imprimeurs...mais cela dit, on peut le faire à la grosse cuillère, pas "très professionnel", mais faisable. La dimension artisanale serait très sympathique dans ce cas là.


   Cette nouvelle image montre la qualité de l'incision et l'effet "Op Art" obtenu

 https://scontent-a-ams.xx.fbcdn.net/hphotos-frc1/580305_10151815149470382_1145313500_n.jpg





il semble sur la dernière reproduction qui vient d'arriver sur le net,  qu'elle improvise sur l'aspect de ses lignes ondulantes ce qui perfore un peu la rigueur du concept... le sensible pointerait...





"Elle a étudié les techniques d'impression traditionnelles au Buchkunst und Hochschule für Grafik et obtenu une maîtrise en gravure de reproduction au Royal College de Londres"

 Dernier commentaire trouvé sur le Net, qui semble confirmer l'aspect ressenti et l'état d'esprit de l'artiste.


 Vivement  février, pour aller visiter l'exposition au Centre de l'image imprimée à la Louvière, en Belgique.....me faire une véritable idée de ce travail qui joue avec l'image virtuelle.



Le 30 décembre, les informations continuent à arriver
https://fbcdn-sphotos-a-a.akamaihd.net/hphotos-ak-prn2/1490863_10151828814675382_157721265_o.jpg




https://scontent-a-ams.xx.fbcdn.net/hphotos-prn1/q71/1503967_10151828809155382_1911537200_n.jpg

Voilà une de ses gravures gigantesques 150 cm par 430 cm dimensions du papier
réalisée en 2002




mardi 1 octobre 2013

Damien DEROUBAIX



Une belle découverte, même si cet artiste semble avoir déjà une belle renommée.


Gigantesque bois gravé, peut être pas imprimé de 3,90 m par 5,20 m
collection privée 

L'artiste se revendique de l'univers de la musique métal...

C'est un beau travail de gravure, même s'il est traité d'une manière académique, (travail autour d'un dessin, dans le combat entre Rubinistes et Poussinistes il serait Poussiniste, dans la mouvance de Lebrun), 
la raison en est très simple: depuis quelques années la modernité au niveau de la gravure ne se situe plus dans l'exploration de nouvelles manières, mais plutôt dans l'actualité des sujets, ce qui réduit les recherches autour de ce médium à l'édition, ce pourquoi il a été inventé, il y a quelques siècles.

Ici le problème est encore plus radical, car il n'y a pas d'empreinte, l'artiste fait une oeuvre qui suggère l'estampe, mais qui n'est pas une estampe juste un sgraffite un splendide sgraffite voire même un bas-relief...

 J'y vois beaucoup de choses, ce qui rend réjouissant le travail: des artistes "primitifs" allemands des années 70-80  ( Penck, Georg Baselitz, ou Anselm Kiefer plus "culturel") mais malgré tout "Gauguinifilisé" avec du "présurréalisme" belge de la fin du XIXème siècle  tel Khnopff, bien sûr "Bretonnant" et son africanitude, avec un soupçon "Basquiatanescante"....... 
sans oublier la bande dessinée noire comme celle de Charles Burns . 
En un mot parfaitement intégré dans l'histoire de l'art du XXème siècle et du début du XXIème.

Bien sûr ce sont ses dimensions qui impressionnent, mais on ne s'en aperçoit pas sur un écran d'ordinateur,plus petites, cela n'aurait rien changé à l'image, il y a d'ailleurs fort à parier que l'on se recule comme face à un tableau pour avoir une vision d'ensemble. 


Mais soyons objectif les bois gravés  sont plus intéressants que leur empreinte
parce qu'il y a la matérialité du support, sa couleur et que l'empreinte n'est que de surface si l'on ajoute que  le collectionneur préfère une œuvre originale qu'il a horreur du papier (penser à la photographie actuelle).... fragile et éphémère, voire salissant,  une œuvre solide, pérenne.... et unique , voilà du sérieux...


A comparer avec le travail de Leyla Cardenas qui elle aussi fait des "sgrafittes", mais éphémères.

En espérant que ce courant étrange ne soit pas un simple effet de mode et donne envie de se poser la question de l'estampe, de l'empreinte comme enjeu plastique et non que comme multiple d'un  même.

mercredi 11 septembre 2013

Ces artistes qui me font regarder autrement

Robert Rauschenberg (1925-2008) 




Si Rauschenberg a très tôt utilisé l'image, il s'agissait essentiellement de transferts introduits dans un travail de peintre et de sculpteur ou plutôt d'assembleur... être dans l'actualité de l'époque celle des "Nouveaux Réalistes" des années soixante et de "Fluxus",tout en restant  comme son compère Jasper Johns en quelque sorte dans l'entre deux... entre Pop Art et Expressionnisme abstrait.

Tous les deux sont parmi les premiers artistes à sortir de l'université et à montrer la voie de l'art  institutionnel défendu comme une thèse, défendu par des professeurs, mais si certains ont fait le pas vers l'intelligible l'art minimal, eux encore une fois restent dans l'entre deux, le ressenti n'a pas totalement disparu.

C'est au zénith de sa célébrité, que l'empreinte prendra davantage d'importance  chez cet artiste qui n'avait donc plus rien à prouver,  cette magnifique œuvre fait partie d'une série, imprimée sur tissu :





Robert rauschenberg 1925 2008
série hoarfrost, 1974 
-transfert sur tissus, carton et collage signé et daté 74 en bas...

  (pour être plus précis les empreintes ne sont pas imprimées mais transférées c'est à dire que l'artiste prend des images qui sont sur un support et sous l'action d'un solvant transfère l'image sur un autre support, ce qui fait une œuvre unique on ne transfert qu'une fois. 
Ici c'est l'aspect diaphane de l'image que je trouve fascinant parce qu'elle se fond avec le support, c'est ce que j'essaye d'atteindre dans mes empreintes sur papier de manière à obtenir une image objet ou l'encre et le support ne font qu'un.
Mais pas question de faire des œuvres uniques comme un geste de démiurge, mais de les répéter comme un champ exploratoire, mes transferts étant gravés sur une matrice, ils peuvent être reproduits autrement, je reste malgré tout graveur.)
NB: la solvanoplastie permet de faire des transferts directement gravés sur le support...














Nancy Spero (1926 - 2009)









L'oeuvre la  plus époustouflante que j'ai vue après Hokusaï et Tom phillips est sans doute celle Nancy Spero "AZUR" 1997 2002  somptueuse libérée et là elle joue avec les procédés et donne un sens si profond à son travail à près de 80 ans, depuis que je l'ai vu en 2007, je n'ai d'autres ambitions que de lui répondre 
et j'espère que, comme le disait Hokusaï "A 80 ans, j’aurai fait quelques progrès...

malheureusement présentée derrière des verres ...................













































tout compte fait c'est une série d'autoportraits..........




Le transfert d'une image c'est cet apport du réel dans la fiction d'une oeuvre, 

Cet aspect littéral qui relie la réalisation au présent de son "effectuation", est devenu un dogme dans l'art contemporain, ce qui conduit à l'abandon total d'une véritable recherche sur la matière qui est pourtant le constituant de toutes choses, mais le fait de la réinventer par ces recherches deviendrait démiurgique et donc romantique, l'imaginaire à l'heure actuelle n'est intéressant que s'il appartient au passé et devient ainsi une nouvelle forme d'uchronie   ...........   çà y est cette idée est accaparée par les décideurs de l'art contemporain... Alain Bublex est devenu un artiste pratiquant l'Uchronie  ce week end au Palais de Tokyo pour les 50 ans de France Culture  ............. 
 j'adore les relectures c'est ce qui rend la vie tellement plus palpitante.






mercredi 28 août 2013

Félix Vallotton au Grand Palais cet automne





Avec Pierre Huyghes au Centre Georges Pompidou et son compère Philippe Parreno au Palais de Tokyo, l'automne va être riche en évènements. 

Cela faisait longtemps que j'attendais de pouvoir voir une vraie rétrospective d'un artiste qui a "vécu" à l'ombre de Pierre Bonnard et d' Édouard Vuillard . 

Artiste de l'entre deux, qui n'a fait aucun éclat pour rester libre de sa création, tout le temps remise en cause. Éternel interrogatif, qui trouvait les sujets justes sans démesure mais incontournables une fois réalisés, plus que Monet, c'était lui l’œil, il n'accentue pas, il désigne et cela devient imparable, mais aucun mot ne saurait réduire ce travail. Il ne suffira peut être pas d'aller le voir, il faudra se laver l'esprit de pas mal de choses et je ne suis pas sûr  d'y arriver....
.
































C'est d'abord par la gravure que je l'ai découvert, dans la lignée des "caprices" de Goya ou des "désastres de la guerre", une science du cadrage et un sens de la lumière qui donne à son travail ce côté arrêt sur image d'un film intimiste ou les personnages fondus dans le décor  jouent le drame de la vie

























L'appareil photographique lui sert à chercher d'autres angles de vues notamment la plongée sur ses natures mortes dont certaines sont représentées à même le sol.


































 

  La photographie lui sert également à focaliser comme s'il utilisait un léger zoom pour envelopper  son sujet notamment le modèle féminin où se dégage une sensualité "de tous les jours" un peu comme un petit miracle sans cesse renouvelé devant lequel tant de personnes passent à côté.







 











Vallotton avait le regard ouvert sur les innovations de son époque, qui étaient présentées comme des échantillons, ce que beaucoup d'artistes continuent à faire, c'est sans doute pour cela qu'il faut des commissaires qui deviennent peu à peu les véritables artistes, ..... lui les a observés, interprétés,  mithridatisés pour en faire un art, son art, rien de révolutionnaire juste humain. 

Cette présentation n'est pas exhaustive, il suffit de regarder sur Internet, rares sont les artistes à avoir réalisé autant d'oeuvres différentes, ce qui rend passionnant cette future exposition, quel parti pris sera fait par les ...................... commissaires.






dimanche 17 mars 2013

Crystel

Déjà trois ans que tu nous a quitté et ce travail extraordinaire que tu nous as laissé...
Ton enthousiasme et ton irrévérence me manquent

























vendredi 28 décembre 2012

Michael Buthe

A la triennale au Palais de tokyo, j'ai découvert Michael Buthe, dix huit ans après sa mort.
Pourtant à cette époque j'appréciais Rauschenberg, ou Sigmar polke, 

quand on nous présentait la peinture allemande, il devait être transparent, mais quel travail...bien différent des Nouveaux fauves,  (A R Penke, Jorg Immendorff, Martin Kippenberger ou encore Baselitz,...) bien que j'y trouve des points communs.
Il n'est pas aussi auto-graphique, ce qui m'attire chez lui c'est l'aspect imprimé de son travail, la superposition, le dévoilement et la complexité du résultat qui malgré tout fait sens . 

Peut être réapparait-il avec l’émergence du musée des Arts Premiers à Paris et encore une fois après l'exposition de Philippe Descola "La fabrique des images" en 2011.

 Son œuvre est un pied de nez à la tentative de rapprochement entre les arts premiers et l'art contemporain institutionnel qui se déroulait  en même temps que la Triennale à ce même musée du Quai Branly. 
Au lieu de forcer des rapprochements, il y a vraiment des artistes qui se sont posés des questions plastiques sur le rapport avec notre mythologie et la mythologie, à ce titre François Rouan qui est son contemporain, a réalisé des travaux que je trouve aussi fascinants même s'ils peuvent paraitre plus culturels.




Michael Buthe 1944 - 1994